Everything You Need to Know About Oat Cultivation

Tout savoir sur la culture de l’avoine

Vous êtes-vous déjà demandé, en prenant une bouchée de gruau ou de granola, d’où provient l’avoine qui enrichit votre collation de plusieurs bienfaits pour la santé? Pour répondre à cette question, et à bien d’autres, on a pensé joindre l’utile au délectable en vous parlant d’un sujet qui nous passionne : la culture de l’avoine.

 

Qu’est-ce que la culture de l’avoine a de particulier?


 

Pour commencer, l’avoine fait partie de la catégorie des grandes cultures. Parmi elles, on retrouve cinq autres céréales de grains dont vous avez probablement déjà entendu parler : le maïs, le blé, l’orge, le seigle et le sorgho (un peu moins connu, on vous l’accorde).Fait intéressant, la culture de l’avoine présente un risque moins élevé de polluer les cours d’eau environnants comme elle nécessite moins d’azote pour croître. [1] Compétitive, elle bloque la lumière des herbes qui poussent à sa base ce qui réduit la quantité d’herbicides utilisés et, ainsi, leur effet nocif sur l’environnement. [2] Qualifiée d’engrais vert, l’avoine fait partie des plantes qui peuvent être utilisées pour améliorer un lieu de culture. En piégeant le nitrate dans le sol, elle empêche celui-ci de contaminer les eaux souterraines. Du même coup, l’avoine peut utiliser le nitrate emmagasiné pour grandir, ce qui diminue la quantité d’engrais nécessaire à sa croissance. [3]

 

 

Même si l’avoine est une céréale merveilleuse, elle n’est pas en tête du palmarès des céréales cultivées dans le monde. Elle arrive plutôt au sixième rang avec 1 % de la production mondiale des grandes cultures pour la saison 2020-2021. [4]

D’un océan à l’autre, la production canadienne d’avoine se chiffre à 4,6 millions de tonnes, soit 7 % de la production nationale en céréales. [4]

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Où l'avoine est-elle la plus cultivée?

Le Canada est un endroit de choix où cultiver de l'avoine comme les températures n’y sont pas trop élevées. En contrepartie, elle tolère mieux le froid que d’autres céréales, pourvu qu’il n’y ait pas de gel excessif. Personne, pas même l’avoine, n’apprécie les 30 degrés sous zéro!


C’est pourquoi la production mondiale d’avoine provient de régions avec des climats tempérés. La Russie et le Canada sont ainsi les deux principaux producteurs mondiaux d’avoine, se partageant près de 38 % de la galette. [5]




Au pays, la production d’avoine provient presque totalement des Prairies canadiennes. La Saskatchewan remporte la première place avec 52 % de la production au Canada. [5] En comparaison, la production d’avoine au Québec s’élève à 4,2 %. [6] Dans la belle province, on cultive l’avoine dans l’Est du Québec, soit dans les régions du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, au Saguenay–Lac-Saint-Jean et en Abitibi-Témiscamingue.


Depuis les dernières années, la production d’avoine n’a cessé d’augmenter à l’échelle canadienne. L’avoine consommée au pays est cultivée ici en grande partie, mais est aussi exportée. Selon les années, ces exportations peuvent représenter jusqu’à 60 % de la production annuelle au Canada.


Comment cultive-t-on l'avoine?

 

La culture de l’avoine commence avec le choix de la variété ou du mélange, s’il y a lieu, avec d’autres espèces végétales. On prépare ensuite le sol grâce au labourage tout en préparant nos semis. Le sol est fertilisé, désherbé et traité au besoin. Éventuellement, les semis en terre ont leur poussée de croissance et entrent en période de germination. On les regarde aller et l’on se dit qu’ils grandissent trop vite! :’)


Vient ensuite le temps de la récolte, lorsque le grain est arrivé à maturité et que son taux d’humidité oscille entre 16 et 18 % (oui, c’est précis comme ça). Le mot d’ordre : l’avoine sèche s’altère plus facilement. On entrepose les récoltes en conservant l’humidité du grain à 12 % et l’on procède au nettoyage. Cette étape consiste principalement à retirer les mauvaises herbes et les insectes.


Une fois tout propre, on envoie l’avoine à la transformation en fonction de l’utilisation souhaitée. Toutes ces étapes s’étalent généralement sur cinq mois, soit d’avril à août pour l’avoine semée au début du printemps.




Quand l'avoine est-elle récoltée? 

 

Si vous pensiez que l’on avait vendu le punch à la fin du paragraphe précédent, voici un rebondissement inattendu : il existe deux types d’avoine! L’avoine de printemps et l’avoine d’automne, aussi appelée avoine d’hiver.


Au Canada, l’avoine est surtout une culture de printemps issue des semis de début de saison, soit de la mi-avril à la fin mai, pour être récoltée de la mi-juillet au début du mois d’août. Ici, on choisit de faire l’ensemencement (partir les semis) tôt au printemps pour profiter d’un climat frais et d’un taux d’humidité plus constant, en plus d’éviter certaines maladies qui se propagent plus tard en saison.


Il faut savoir que la période et la durée des récoltes varient selon les conditions climatiques, la rotation des champs de culture, la fertilité des sols et l’humidité de ces derniers.



Comment l'avoine est-elle traitée et transformée?

 

L’avoine pour la consommation humaine, pas animale ou extraterrestre, correspond à l’avoine de meunerie. C’est le nec plus ultra de l’avoine, avec des standards de qualité supérieure à tous les autres types d’utilisation. La récolte doit être uniforme, sans décoloration, sans mélange avec d’autres cultures, sans mauvaises herbes et sans insectes.


Les amandes d’avoine, elles, doivent être blanc crème, bien gonflées et d’un poids spécifique. On ne parle pas ici d’un délicieux hybride noix-céréale, mais bien d’un produit de l’avoine issu des grains d’avoine nue. L’avoine doit être décortiquée et enlevée de son enveloppe pour ne traiter que le grain.






Le gruau, la farine, les flocons d’avoine, le granola et le son d’avoine figurent parmi les produits d’avoine les plus courants. Ceci étant dit, les produits transformés comme la crème glacée, le lait et les barres d'avoine deviennent de plus en plus communs dans nos épiceries. Cette demande croissante pour l’avoine n’est pas surprenante puisque cette céréale possède des qualités nutritionnelles remarquables, étant une source de fibres et de bêta-glucanes.


Pourquoi Oatbox a choisi l’avoine canadienne biologique?

 


Au même titre que l’avoine conventionnelle, la production d’avoine biologique au Canada est essentiellement concentrée dans les Prairies qui représentent 93 % de la superficie de champs de culture d’avoine biologique au pays. Malgré tout, on retrouve plus d’une trentaine de producteur.rice.s d’avoine biologique au Québec! Le Saguenay–Lac-Saint-Jean et le Bas-Saint-Laurent sont les deux régions qui en comptent le plus.


Mais le bio, qu’est-ce que ça veut dire pour la culture d’avoine? Pour faire simple, il faut garder en tête que les pratiques de culture sans pesticides, OGM, hormones de croissance et autres intrants, de même que les normes de certification à suivre, rendent la culture biologique de l’avoine plus onéreuse que l’avoine conventionnelle.




La transition vers la culture biologique doit être planifiée longtemps d’avance et s’avère difficile au début. Par exemple, les normes en place exigent que les terres biologiques soient gérées selon les pratiques biologiques pour une période de 36 mois avant la récolte d’une première culture certifiée biologique. En gros, cultiver de l’avoine bio, ça ne se fait pas en criant gruau!


Malgré le nombre restreint de producteur.rice.s canadien.ne.s, et le niveau de difficulté plus relevé, notre équipe a fait le choix d’utiliser des flocons d’avoine biologique récoltée ici parce qu’ils sont bons pour vous et pour la planète. L’agriculture biologique augmente la capacité du sol à stocker le carbone [6], préserve la santé des bassins hydrographiques, contribue à faire diminuer les émissions de GES, augmente la teneur en matière organique du sol et n’affecte pas la santé des pollinisateurs [7] si on la compare à l’agriculture conventionnelle.



L’avoine est une céréale assez extraordinaire, merci. Bien qu’il ne s’agisse pas de la céréale la plus cultivée au Canada, le pays est un endroit de choix où la cultiver, notamment dans les Prairies et dans l’Est-du-Québec. D’ailleurs, que l’on parle d’avoine conventionnelle ou d’avoine biologique, l’avoine consommée ici est en grande partie récoltée ici. La demande pour l’avoine continue de croître d’année en année, ce qui nous fait penser qu’on n’est pas complètement dans le champ. Pour en savoir plus sur le potentiel de l’avoine, consultez cet article.


Sources

[1] G. P. Lafond, W. E. May & C. B Holzapfel. «Row spacing and Nitrogen fertilizer effect on no-till oat production». Agronomy J., [En ligne], 2013.
[2] DAFWA. «Weeds and integrated weed management for oats». Dept. Agric. Food. Government of Western Australia (2006).
[3] Jean-Pierre Destain, Véronique Reuter & Jean-Pierre Goffart, «Les cultures intermédiaires pièges à nitrate (CIPAN) et engrais verts : protection de l'environnement et intérêt agronomique», BASE [En ligne], Volume 14 (2010), Numéro spécial 1, 73-78.
[4] Département de l’Agriculture des États-Unis.
[5] Agriculture et Agroalimentaire Canada.
[6] Réseau Action Climat France. «Stockage du carbone dans les sols et réchauffement climatique», [En ligne].
[7] Équiterre. «Réduire la dépendance à l’égard des pesticides synthétiques : favoriser une agriculture plus résiliente au moyen d’une approche transitionnelle», [En ligne], 2017.